Enfin, les jours où je ne suis pas obligée de me mettre un coup de pied au postérieur pour braver le froid, la pluie, le vent (bon, ok, le soleil aussi parfois) pour aller travailler.
Et puis, évidemment, avec mon système immunitaire discount, j'ai chopé la grippe. Pas la petite grippette d'hiver, hein, non, la grosse, la méchante, la toute pourrie, qui m'a couchée 13 jours (oui, j'ai compté) avec plus de 40 de fièvre (je voyais des otaries envahir ma maison) (parfaitement) et l'incapacité totale de sortir de mon lit. Youpi.
Cela fait un an maintenant que ma décision de quitter l'éducation nationale a été prise. Ma première lettre de démission datait du 4 février 2014 (elle a essuyé quatre refus avant d'être acceptée en juillet). Et, une chose est certaine, c'est sans doute la meilleure décision que j'ai prise de ma vie (ex æquo avec mon choix de barbichu et l'achat de ma Tassimo). Mais tout cela a été fatigant, éprouvant, traumatisant, et il me fallait bien un an pour m'en remettre. Aujourd'hui je n'ai plus de rancœur, plus de colère (même si j'ai toujours un début d'urticaire quand j'entends sur un répondeur la même musique d'attente que celle de l'inspection académique). J'en sors grandie, et je ricane quand je vois les parents et les instits chouiner que vraiment, l'école le mercredi matin, c'est grave chiant pour les n'enfants.
Donc, il semblait temps de faire le ménage. Spirituellement et physiquement (même si j'étais tellement naze que c'est le barbichu qui a fait le ménage physique dans la maison, pendant que je chouinais comme une vieille loque)
J'ai disposé des cristaux autour de sa couche, de l'améthyste, de la célestine, une pierre trouée, et puis du lait chaud au miel, des bougies, des bougies et encore des bougies. Ah, et puis des bougies aussi.
Elle avait l'air plutôt contente, je trouve.
Le tout arrosé d'un bon lait chaud au miel de sapin pour nous réconforter et nous emplir de douceur en ces moments difficiles.
Croyez-le ou non, je l'ai mis à mon cou dès le lendemain, et la fièvre est enfin tombée pour ne plus revenir
Sur le rebord de la fenêtre, j'ai déposé mon foulard, des biscuits dorés, du lait et une bougie, allumée toute la nuit, en l'honneur de Birgid.
Pratiquer en groupe a vraiment une autre dimension que mes célébrations solitaires. Je me rends compte de la richesse que mes sœucières m'apportent, chacune à sa manière, et j'espère leur apporter autant de mon côté. Même si je n'abandonne pas mes tambouilles de sorcière solitaire pour autant (elles sont trop ancrées en moi et trop indispensables), mon coven est une bénédiction à mes yeux.
Si vous me lisez, mes ptites sœurcoères, je vous aime de tout mon ptit cœur racorni !